• 7 janvier 2015. L'horreur est entrée chez nous, par la grande porte. Cette porte qui laisse impunément se balader des fous de Dieu armés jusqu'aux dents, en pleine ville. Bilan : 17 innocents tués par des islamistes radicaux hurlant qu'ils ont vengé un prophète qui n'existe peut-être même pas. Des vies brisées par des fous d'Allah endoctrinés dans une idéologie terroriste.

    La France a été touchée par les terroristes islamistes. 

    11 janvier 2015. La France est dans la rue. Des pancartes s'élèvent:

    "Même pas peur !"

    "Je suis Charlie !"

    Près de 4 millions de personnes sont descendues dans la rue dans toute la France. 

    C'est beau, mais uniquement en façade. Car en réalité, on se rend compte que tout cela était bien hypocrite et angélique. 

    Angélisme, d'abord, car je ne suis pas sûre que face aux Kalashnikov et aux armes de guerre, une marche version "monde des Bisounours" soit la réponse la plus adaptée. 

    Hypocrisie ensuite, et surtout. 

    Hypocrisie car la grande majorité des gens qui  brandissaient fièrement leurs jolies pancartes "même pas peur" n'étaient même pas capable de dire LE mot : celui d' "islamiste". C'est très joli d'être "contre le terrorisme" ; à part les terroristes eux-mêmes, tout le monde est contre le terrorisme. Ce n'est pas faire preuve de courage que de le dire. 

    Ce qui aurait été plus courageux, c'était de dire "non au terrorisme islamiste" ; "non aux islamistes radicaux sur notre territoire car on ne veut pas d'un autre 7 janvier". Les attentats du 7 janvier nous ont rappelé qu'il était urgent de se poser désormais une question cruciale : comment cet islam radical s'est-il installé chez nous ? comment ces armes de guerre arrivent-elles dans nos banlieues ?

    Mais non, au lieu de ça, dès qu'on osait parler d'islamisme, on retrouvait l'éternel discours : "Ah pas d'amalgaaaaame !". Car toucher à l'islam dans notre pays, même quand il s'agit de dénoncer sa radicalisation qui mène à l'horreur absolue, froide et effroyable, nous en sommes toujours incapables, même après les attentats du 7 janvier. Même après ces évènements terribles, on ne peut toujours pas critiquer une religion en proie à une grave radicalisation, au risque de se faire taxer d'un autre grand mot:"t'es raciste !". Ceux qui critiquaient le nazisme étaient-ils pour autant racistes envers les Allemands ? Non, et on le sait. De la même manière, critiquer l'islamisme ne revient pas à être raciste envers tous les musulmans. 

    Parmi ceux qui étaient au rassemblement du 11 janvier, combien, au quotidien, oseront dénoncer l'interdiction du porc dans les cantines scolaires ? combien oseront demander à leur mairie de ne plus voir leur piscine municipale fermée durant plusieurs heures car réservée aux femmes musulmanes ? combien oseront dire non au tchador dans les lieux publics ? combien se sont indignés face à des jeunes de banlieue, qui, interviewés au JT la semaine suivant les attentats, ont déclaré qu'il était interdit de représenter le prophète, incapables de comprendre qu'ils ne peuvent pas imposer cette interdiction religieuse  à notre société laïque ?

    D'une manière générale, combien oseront s'opposer au refus de   certains musulmans à s'intégrer à nos valeurs et notre mode de vie au nom de l'islam ? 

    Car c'est au quotidien qu'il faudra savoir s'opposer à ce que les coutumes musulmanes s'installent dans notre espace public jusqu'à prendre la place de nos valeurs républicaines. Non, nous n'avons pas à accepter l'interdiction pure et simple du porc dans les écoles. Nous n'avons pas à tolérer que des femmes en tchador s'occupent de nos enfants dans les crèches. Nous n'avons pas à accepter que les piscines municipales soient fermées à certaines heures pour laisser les femmes musulmanes se baigner parce qu'elles ne veulent pas se baigner avec des gens qui ne sont pas musulmans. 

    La vraie résistance et le vrai courage, ce sont ceux-là, ceux du quotidien, et pas ceux d'une journée, de ces gens planqués dans une foule anonyme, et de ce fait anonyme eux-mêmes. Noyés dans la foule, on ne se mouille pas, c'est plus facile. 

    C'est une hypocrisie de se rassembler durant une journée suite à un attentat, et ensuite, dans la vie de tous les jours, de se résigner face un islam qui gagne du terrain dans nos espaces publics. 

    On ne peut pas être contre le terrorisme islamiste sans être vigilant à l'islamisation progressive de notre espace public.

    La religion musulmane n'a pas à avoir davantage de droits que les deux autres religions monothéistes de notre pays. On ne peut pas interdire une crèche dans une mairie au moment de Noël, et accepter en même qu'une femme travaille dans une crèche publique revêtue d'un tchador ou que l'on interdise le porc dans les cantines de l'école publique. 

    Car c'est en étant complaisant avec tout cela que petit à petit, nous faisons le lit de l'islamisation. Avec toutes les dérives que cela peut comporter, et qui ont notamment mené au 7 janvier. 

    Enfin, dans ce joli rassemblement du 11 janvier, tout le monde pleurait les 17 victimes tuées en France. Mais je n'ai pas vu grand monde crier "je suis Baga", pour dénoncer l'horreur qui s'est produite dans la ville du même nom, au Nigéria, le 7 janvier 2015, exactement le même jour que les attentats en France. Ce jour-là, près de 2.000 personnes, chrétiennes et musulmanes, ont été sauvagement assassinées par des islamistes. La ville de Baga et les villages avoisinants ont été rasés par Boko Haram. 2.000 victimes mortes au nom de la même idéologie que celle qui a fait perdre la vie à 17 personnes en France.

     

    De même, personne n'a crié "je suis Raif" lorsque Raif Badawi, un jeune blogueur, a été flagellé en public le 9 janvier dernier en Arabie Saoudite pour s'être exprimé sur un forum de discussion intitulé "libérez les libéraux saoudiens". Pour s'être exprimé, ce jeune homme a été condamné à 1000 coups de fouets. Mais qui, en France, s'en est indigné le 11 janvier ?

    Etrangement, toutes les personnes pétries de bons sentiments lors de la marche du 11 janvier dernier sont restées bien silencieuses sur ce drame africain ou sur le traitement inhumain que subit Raif Badawi. Et pourtant le Nigéria a lui aussi été touché de plein fouet par l'horreur absolue. Raif Badawi fait lui aussi les frais d'un islam intégriste et barbare. Mais en France, ces drames qui se sont joués au-delà de nos frontières ont été totalement ignorés. Ce n'était pas notre problème. On était trop occupés par notre jolie marche. La marche des hypocrites. 

     


    4 commentaires
  • BONNE ANNEE 2015

     

     

    Une jolie fleur pour vous souhaiter 

    Une merveilleuse année 2015 ! 

    "Refais chaque jour le serment d'être heureux" (Alain)


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires