• Pour cette édition de "Musique à coeur ouvert", Christine  a proposé le thème : 

     

    "Les poèmes d'auteurs célèbres mis en musique"

     

    J'ai eu un coup de coeur pour cette interprétation de ce si beau poème de Paul Verlaine, par Benoît Dayrat : Green. 

     

    Green 

     

    Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches

    Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous

    Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches

    Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux

     

    J'arrive tout couvert encore de rosée

    Que le vent du matin vient glacer à mon front

    Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée

    Rêve des chers instants qui la délasseront

     

    Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête

    Toute sonore encore de vos derniers baisers

    Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête

    Et que je dorme un peu puisque vous reposez 

     

    Paul Verlaine  (1844 - 1896) 

     

    Les poèmes d'auteurs célèbres mis en musique

     

     

     

     

     

     

     


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  • La santé est notre grande préoccupation à tous, et tous les moyens sont bons pour entretenir notre forme et notre moral. Voici donc quelques conseils naturels et simples à appliquer au quotidien pour entretenir notre forme au fil des quatre saisons : 

     

    Le bien-être au naturelManger des céréales complètes : 

    Pour fonctionner, l'organisme a besoin d'un carburant essentiel : le glucose. Mais il y a plusieurs catégories d'aliments glucidiques. les aliments sucrés (fruits, sucre, confiseries ...) contiennent des glucides qui passent rapidement dans le sang ; ce sont des sucres rapides. L'apport énergétique est brutal et de courte durée. L'organisme n'en n'a pas un besoin essentiel. A l'inverse, les glucides contenus dans les céréales complètes (pain, pâtes, riz...) sont métabolisés plus lentement. L'apport énergétique est plus régulier et plus long. 

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Vitaminer son assiette

    L'organisme n'a pas seulement besoin de glucides. Il a aussi besoin de vitamines. Et mieux vaut privilégier les vitamines naturelles présentes dans les aliments que les vitamines de synthèse des compléments alimentaires. Les solutions pour vitaminer son alimentation sont à portée de main. 

    Pour faire le plein de vitamines dans son assiette, choisir des fruits et légumes de bonne qualité, au marché par exemple aux producteurs locaux. En supermarché, privilégier autant que possible les fruits et légumes bios, certes un peu plus chers, mais cultivés sans engrais chimiques, ils sont moins chargés en eau et donc avec une teneur en vitamines plus importante à poids égal. 

    Pour profiter au maximum des vitamines des aliments, la  cuisson est importante, car elle détruit une partie des vitamines. En effet, certaines vitamines supportent mal la chaleur, d'autres la lumière ou l'humidité. Pour ne pas se tromper, le mieux est de conserver les produits frais le moins longtemps possible, dans le tiroir du bas du frigo. Côté cuisson, l'idéal est la vapeur douce ou le four tiède afin de préserver toutes les vitamines et minéraux. 

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Nos meilleures alliées santé : les abeilles

    Outre le miel, aliment énergétique et parfaitement équilibré, les abeilles nous offrent un autre élixir précieux pour notre santé : la gelée royale. 

    Cette gélatine nacrée sert à nourrir les larves. Puis, seule la reine a droit au précieux nectar. La gelée royale contient les acides aminés indispensables, et une multitude de vitamines et de minéraux. Elle contient aussi de l'acéthylcholine, un médiateur cérébral. Elle se consomme généralement en cure de quelques semaines aux changements de saisons. 

    Enfin, les abeilles nous offrent un merveilleux médicament naturel : la propolis, sorte de cire dont elles se servent pour désinfecter la ruche et la rendre étanche. Pour notre organisme, la propolis est un antibiotique et anti-inflammatoire naturel très puissant. 

     

     

     

    Le bien-être au naturel

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le vin est notre ami !

    Bien sûr, il est à consommer avec modération. Mais il est à consommer quand même. Le vin, de bonne qualité, est un excellent moyen de lutter contre la fatigue, car il est rempli de vitamines, minéraux, polyphénols et flavonoïdes. Il y a quelques années, une très sérieuse étude danoise a montré que les buveurs de vin réguliers meurent plus tard que les autres ! Rappelez-vous de Jeanne Calment et son petit ballon de rouge quotidien... De fait, de nombreux chercheurs se sont penchés sur la composition de cette boisson et y ont découvert des tanins, quelques vitamines et des minéraux tels que du potassium, du magnésium, et surtout des polyphénols et des flavonoïdes. Ces substances sont une formidable protection contre la fatigue et le vieillissement. Ce sont de très bons anti-oxydants qui protègent les cellules du corps.  Deux petits verres par jour suffisent pour lutter contre les effets délétères du vieillissement cellulaire. Une bonne raison de se faire plaisir en s'offrant un petit verre à l'apéro en rentrant du boulot le soir. Tchin ! 

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    S'hydrater

     

    Bon, il n'y a toutefois pas que le vin. Il y a une autre boisson, à consommer cette fois sans aucune modération : l'eau.

    Dans notre corps, l'eau est partout. Le sang est fait en grande partie d'eau. Le cerveau en contient en grande quantité. Idem pour les muscles, la peau, et la lymphe. Cette dernière est un liquide blanchâtre qui circule dans notre corps le long des canaux, du bas vers le haut. La lymphe a pour tâche de transporter vers la sortie les déchets des cellules. 

    Savez-vous qu'il suffit d'une perte en eau de 2% pour que les performances physiques et intellectuelles baissent d'environ 20 % ! 

    L'eau est une boisson peu coûteuse puisqu'il suffit de tourner notre robinet. En effet, l'eau du robinet est saine sur un plan bactériologique. Pour ceux qui n'ont pas confiance dans l'eau du robinet, le choix ne manque pas au rayon des eaux ! Quelle que soit l'eau choisie, l'essentiel est de s'hydrater tout au long de la journée. On peut aussi la boire en se faisant du thé ou de la tisane. 

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Se bouger !

    On le sait tous : pour entretenir sa forme, l'exercice physique est essentiel. Mais encore faut-il pratiquer régulièrement, de façon raisonnable, un sport qui fait travailler l'ensemble du corps. Il ne s'agit pas de souffrir pour se punir d'on ne sait quelle faute imaginaire, mais de se faire plaisir en sentant bouger son organisme. 

    La pratique régulière d'un sport aide à entretenir sa forme physique et mentale : augmentation du débit sanguin, meilleur fonctionnement de la pompe cardiaque, meilleur oxygénation des cellules, évacuation du stress et de la fatigue mentale... Les bienfaits de l'exercice physique sont nombreux ! 

    Pour s'entretenir de façon régulière et avec plaisir, il faut choisir un sport qui nous procure des sensations agréables, et qui s'adapte à notre rythme de vie. Pour que le sport soit bénéfique, il est nécessaire de faire deux ou trois séances. La durée des séances doit dépendre de notre forme et de notre endurance. Il est conseillé de commencer par des petites séances d'une demie-heure, pour arriver progressivement à des séances d'une heure. Mais surtout, il faut apprendre à sentir nos limites et à ne pas les dépasser. Le sport doit rester une source de plaisir et de bien-être. 

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Prendre un bon bain

    Lorsque l'on est fatigué, rien de tel qu'un bon bain ! L'eau chaude aide à la détente musculaire et nerveuse. En y ajoutant quelques gouttes d'huiles essentielles, c'est encore mieux ! 

    Vous rentrez à la maison le soir fatigué ? Remettez à plus tard vos activités et vos obligations familiales, et enfermez-vous dans votre salle de bains, pour vous offrir un moment qui n'appartient rien qu'à vous. Faites couler l'eau chaude entre 34 et 38°C et laissez-vous glisser dans la volupté. La chaleur détend les muscles et évacue les tensions accumulées. L'idéal est d'y rester une vingtaine de minutes. 

    On peut y mettre des huiles essentielles pour une pause aromatique. Pour ma part, je suis une grande utilisatrice des laits de bain de la marque Weleda, au romarin, au sapin ou à la lavande. De vrais concentrés de bien-être ! 

     

     

     

    Le bien-être au naturel

     

    Offrez-vous une randonnée nature !

    Il n'y a rien de plus tonique qu'une bonne balade en pleine nature : air pur, exercice.. tout y est ! 

    La marche à pieds est l'un des meilleurs sports. L'effort est régulier et sans à-coups. On peut marcher longtemps dans se fatiguer à l'excès. 

    L'idéal est de marcher dans la nature. Que ce soit en forêt, à la campagne, à la montagne, ou au bord de la mer, une bonne demie-journée de marche se révèlera plus relaxante et régénérante qu'en pleine ville. La principale raison : l'oxygénation. 

    Une bonne respiration est un facteur essentiel de la santé. La plupart du temps, nous respirons mal, de façon superficielle. L'air ne pénètre pas jusqu'au fond des alvéoles pulmonaires. Lorsqu'on accomplit des efforts réguliers, la respiration devient plus ample, plus efficace, l'organisme se décrasse. 

     

     

    Le bien-être au naturel

     

    Chouchouter son sommeil

    Le sommeil est notre principal outil de récupération. Un bon sommeil est capable d'effacer toutes les fatigues, physiques ou nerveuses. Seulement voilà : lorsque l'on est trop fatigué, le sommeil perd en qualité, il devient superficiel et haché... il se fait de moins en moins réparateur. Pire : il peut devenir lui-même une source supplémentaire de fatigue. Pour ne pas entrer dans ce cercle vicieux, il faut apprendre à choyer son sommeil comme s'il s'agissait de notre meilleur ami : 

    - il est nécessaire de commencer par apprendre à se connaître en cernant notre propre rythme : il y a des couche-tôt et des couche-tard, des lève-tôt et des lève-tard : chacun a son rythme. Une fois que l'on a trouvé nos marques, l'idéal est d'essayer de respecter ce rythme, en se couchant et se levant à des heures régulières qui respectent au mieux notre rythme. 

    - éviter comme la peste tous les excitants tels que le tabac ou le café 

    - bien choisir sa literie 

    - prendre des repas légers le soir 

    - prendre des tisanes calmantes comme la passiflore, la valériane ou la camomille. 

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

     

     

     

     

     

    Apprendre à dire non

    Non. Certaines personnes sont incapables de prononcer ce mot, au point de s'empoisonner la vie. Pour ces personnes, dire oui à tout et tout le monde est une façon de se prémunir contre un risque imaginaire de ne plus être aimé. Pourtant, opposer un refus à une demande, ce n'est pas rejeter la personne elle-même, juste sa proposition. Dire non, c'est au contraire affirmer ce que l'on est et se poser en face de l'autre comme un interlocuteur à part entière. Dire non sereinement lorsqu'on le pense vraiment, c'est donner d'avance toute son importance à tous les oui que l'on prononcera par la suite, car ils seront vraiment sincères. Apprendre à dire non, c'est apprendre à se respecter, et à ne pas dépasser nos propres limites en acceptant toutes les sollicitations, car dire oui à tout, c'est aussi prendre le risque de ne plus avoir un moment à soi, et donc de finir rapidement épuisé. 

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

     

    Limiter au maximum les médicaments

    Les Français sont les plus gros consommateurs au monde de psychotropes : antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères. Or, ces produits ont plus d'inconvénients que d'avantages, et présentent un risque de dépendance. Ils sont à réserver aux cas pathologiques de dépression. 

    Il est à souligner que ces médicaments s'associent de nombreux effets secondaires : somnolence, perte de mémoire, baisse de libido, nausées... Mais le pire reste la dépendance qu'ils entraînent, car ils agissent à ce niveau comme une véritable drogue : leur effet (diminution de l'anxiété, amélioration du sommeil ...) diminue rapidement. Pour continuer à se sentir mieux, on augmente les doses. Et c'est le cercle vicieux. Si ces médicaments peuvent s'avérer utiles dans les périodes de crises graves de dépression, ils ne résoudront jamais nos problèmes. La souffrance émotionnelle et psychique est la même, mais elle est anesthésiée. C'est pourquoi à l'arrêt de ces médicaments, elle peut ressurgir parfois violemment. Les psychotropes doivent être pris pendant une période précise qui dépend de l'état du patient : 4 à 6 semaines pour un anxiolytique, 4 à 6 mois pour un antidépresseur. Le temps qu'il faut pour résoudre ses problèmes, faire le ménage dans sa vie ou consulter un psychothérapeute. 

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Plonger ! 

    C'est dans l'eau tiède que nous avons passé les 9 premiers mois de notre vie. Lorsque nous plongeons dans l'eau tiède de la piscine, nous retrouvons naturellement les sensations de la vie intra-utérine. C'est pourquoi le simple fait de se baigner est en soi porteur de relaxation et de bien-être. 

    Et ce n'est pas tout. Lorsque nous sommes immergés, notre corps est soulagé des lois de la pesanteur. Le cerveau, dispensé d'une partie de son travail, se met au repos. Une relaxation mentale s'instaure naturellement. Le système musculaire est articulaire fait de même, provoquant une relaxation physique. 

    Lorsque l'on nage, tous les muscles du corps sont sollicités en douceur. Les muscles de la colonne vertébrale, très souvent mise à mal, se dénouent. Enfin, la nage demande une synchronisation de la respiration qui oblige à respirer profondément et régulièrement. Et tout ça, sans même y penser ! 

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Chouchouter ses pieds

    Nos pieds ne nous servent pas seulement à marcher et rester en position verticale. Ce sont des merveilles de technologie. D'abord, la plante des pieds est dotée de milliers de capteurs qui nous renseignent sur la qualité du sol, la température, l'humidité... Ensuite, nous avons sous les pieds une sorte de pompe, faite d'un entrelacs serré de muscles, de vaisseaux sanguins et lymphatiques. cette pompe aide le sang et la lymphe à remonter, contre la gravité, jusqu'en haut du corps. Pour aider nos petons dans cette tâche, ils méritent d'être bichonnés ! 

    Un bon massage de l'ensemble du pied contribue à détendre les muscles et à relaxer le corps tout entier. Le massage en général, et le massage des pieds en particulier, est un pur moment de plaisir dont le corps est toujours reconnaissant. A faire le soir après une bonne journée.

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Aérer sa chambre

     

    De toutes nos nourritures, l'air est sans doute la plus vitale. Nous pouvons rester plusieurs jours sans manger et sans boire. Mais il est impossible de vivre plus de quelques minutes sans respirer. Chacune de nos 60 milliards de cellules a besoin en permanence d'être approvisionnées en oxygène pour mener à bien les innombrables réactions biologiques sans lesquelles nous ne pourrions pas vivre. 

    Or, l'air est rapidement vicié dans une pièce insuffisamment aérée. La teneur en oxygène s'appauvrit et la quantité de gaz carbonique augmente. La température est également importante. La température idéale dans une chambre se situe entre 18 et 20°C. Ouvrir les fenêtres de sa chambre en grand le matin, même en hiver, pendant 10 minutes, suffit à renouveler l'air de la pièce. Aérer également pendant 10 minutes une demie-heure avant de dormir permet de préparer à un bon sommeil, dans un air sain. 

     

     

     

     

    Le bien-être au naturel

    Le rire est bon pour la santé !

    Un vrai remue-ménage nous agite lorsque nous rions ! Rire permet de nettoyer et d'aérer les voies respiratoires, d'augmenter la sécrétion de salive et de sucs gastriques (meilleure digestion), de contracter l'estomac et les intestins (ce qui entraîne une meilleure élimination). Toute l'organisation biologique de l'organisme se modifie lorsque nous éclatons de rire ! Rire procure un sentiment de bien-être car le surplus d'endorphines que le rire libère atténue le stress et la nervosité. 

    Comme quoi, on peut aussi prendre soin de sa santé dans la joie et la bonne humeur ! 

     

     


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  • fille-garcon.jpg

    Quand de jeunes futurs parents attendent un heureux évènement, la question classique qui finit inévitablement par être posée est celle de savoir si c'est une "fille" ou un "garçon". 

    Invariablement, les jeunes futurs parents répondent "garçon" ou "fille" quand ils connaissent le sexe de leur future progéniture, ou répondent "on veut garder la surprise" pour ceux qui ne veulent pas savoir à l'avance. Pour ces derniers, il faudra attendre la naissance pour les entendre s'exclamer "c'est un garçon !" ou "c'est une fille !". 

    Dans tous les cas, on a toujours une fille ou un garçon. 

    Du moins, jusqu'à présent.

    Mais finira-t-on un jour par entendre : "tu veux être quoi, toi, plus tard : fille ou garçon ?"

    On vit dans une drôle d'époque, où certains individus, que j'espère minoritaires, ont décrété que ce n'était pas à la nature de définir notre sexe, mais que c'était à nous seuls de décider si on désire être un garçon ou une fille.  Je ne sais pas si la rumeur selon laquelle cette théorie serait enseignée, plus ou moins insidieusement, dans les écoles, est vraie. J'ose espérer que non. 

    Mais le fait est que cette idée saugrenue fait son chemin. Et je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour la jeune génération d'aujourd'hui, ceux qui sont encore bébés ou jeunes enfants à l'heure actuelle. Comment vont-ils grandir ? Avec quels repères ? 

    A force de ne plus vouloir traumatiser nos pauvres petits chérubins et surtout à force de ne plus vouloir leur apprendre aucune règle, on en arrive à développer des idées absurdes, et que je trouve stupides. J'ai grandi en apprenant la différence fille / garçon. J'ai grandi en apprenant l'altérité, en apprenant qu'on pouvait être complémentaires dans nos différences. J'ai grandi en sachant que j'étais une fille, j'ai porté des robes, des jupes, j'ai joué aux poupées et à la dinette. Et je n'en suis pas traumatisée. Bien au contraire : je suis bien dans ma peau et heureuse dans ma vie. Les hommes ne sont pas mes ennemis, et je n'ai rien à leur prouver. On est différents. Simplement différents. Pas besoin de développer je ne sais quelle théorie pour accepter et vivre sereinement cette différence. 

    Et vous, qu'en pensez-vous ? 


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  • Cette semaine, pour la communauté "musique à coeur ouvert", Elsapopin  a proposé le thème suivant : 

     

    L'amour tragique dans les opéras

     

    Pour illustrer ce thème, je vous propose cet extrait de La Traviata, opéra très célèbre que j'aime beaucoup. 

    La Traviata est en effet le récit d'un amour qui se termine tragiquement : Alfredo Germont rencontre au cours d'une soirée Violetta Valery et en tombe amoureux. Le coup de foudre est réciproque, et Violetta abandonne tout, notamment son métier, pour se donner entièrement à Alfredo. Oui, mais voilà : papa Germont n'est pas de cet avis. En effet, Alfredo Germont est issu de la bourgeoisie, tandis que Violetta ne l'est pas. Pour le père d'Alfredo, pas question que son fils épouse une femme qui n'est pas issue de la bourgeoisie, il en va de l'honneur de la famille. Le père d'Alfredo réussit à obtenir de Violetta qu'elle quitte son fils. Violetta adresse alors, malgré elle, une lettre de rupture à Alfredo, sans lui avouer la raison pour laquelle elle le quitte. Le père d'Alfredo finit quelques  temps plus tard par avouer à son fils qu'il est à l'origine de la rupture, que Violetta n'a en réalité jamais cessé de l'aimer, et qu'elle a accepté de sacrifier son amour pour respecter l'honneur d'Alfredo. Apprenant cela, Alfredo accourt auprès de Violetta. Mais il est trop tard : Violetta vient de mourir de la tuberculose, et de chagrin. 

     


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  • Cet été, nous sommes partis ... en Pologne ! En général, cela ne suscite pas des réactions très enthousiastes, à tort. 

    Car les clichés sont tenaces. Pour bon nombre de personnes, la Pologne est encore synonyme de pauvreté, de pays exsangue. Parce qu'elle a été rayée de la carte pendant plus d'un siècle, entre 1795 et 1918. Parce qu'elle a subi la guerre et les atrocités nazies. Parce qu'elle a ensuite enduré 45 ans de dictature communiste. Oui, la Pologne est un pays qui a beaucoup souffert, et qui a souffert longtemps. Et c'est souvent la seule image que l'on retient de ce pays. 

    Sauf que la Pologne, aujourd'hui, après tant de drames, est aujourd'hui résolument tournée vers l'avenir et c'est une destination idéale pour y passer des vacances : des vacances culturelles, dans ce pays qui a vu naître Frédéric Chopin, Lech Walesa et Karol Wojtyla, devenu le Pape Jean-Paul II. Des vacances sportives, où l'on peut pratiquer à loisir des randonnées, du kayak, des activités nautiques en tout genre. Des vacances de farniente, où l'on peut buller sur une plage bordant la mer Baltique, qui n'est pas plus froide que notre océan Atlantique en plein été. Les amoureux de patrimoine seront largement servis devant la beauté de Cracovie et le charme de Gdansk. Les amoureux de l'Histoire ne seront pas déçus, entre Solidarnosc et tous les hauts lieux de la mémoire de la guerre 39-45, dont le sinistre camp d'Auschwitz-Birkenau. Les amateurs de musique classique seront ravis de découvrir le pays natal de Frédéric Chopin. Les croyants seront heureux dans ce pays qui est l'un des plus catholiques du monde (avec le Brésil), patrie du Pape Jean-Paul II, et où même les plus athées seront touchés par la grâce de la Vierge Noire et la Foi immense des Polonais. 

    Côté météo, là aussi, quelques clichés sont à faire tomber. Quand on dit Pologne, on pense "froid", et son nom évoque rarement le soleil. 

    Nous avons passé les 20 jours de notre séjour, en Août, sous un grand soleil, hormis une journée, dans les montagnes des Tatras, où, dans les reliefs, nous avons effectivement trouvé quelques nuages. Les températures ont souvent frôlé les 40°C. Donc, en été, aucun souci niveau météo, le soleil y est autant au rendez-vous qu'en France ! La Pologne a des hivers très rudes, où la température peut descendre jusqu'à - 30°C, voire plus. Mais la Pologne n'est pas dans le froid toute l'année, ses étés sont des plus agréables, qu'on se le dise ! 

    Je souhaite donc vous faire découvrir ici un pays fascinant, dont on rentre en se demandant : "on y revient quand ?". 

    A noter que pour nous Français, qui sommes à l'euro, la Pologne est un pays qui reste relativement bon marché dans la mesure où   la Pologne a conservé le Zloty, et les prix sont le plus souvent de 25 à 50 % moins chers qu'en France, hormis dans les grandes villes comme Cracovie ou Varsovie. 

    Autant en profiter, car il est prévu que la Pologne rejoigne la zone euro... Je ne suis pas sûre que cela soit une bonne chose pour eux, quand on voit que chez nous, le passage a l'euro a permis d'augmenter de façon ahurissante les prix... mais pas les salaires. 

     

    • GDANSK 

    Pour le premier jour de notre périple, nous atterrissons à Gdansk, sur les bords de la Baltique. 

    C'est une ville ravissante, où des airs de musique classique, joués par des saltimbanques, résonnent dans les rues. 

    C'est une ville qui a une âme et une véritable beauté architecturale. 

    La ville se compose de la "Voie Royale", où se situe l'hôtel de ville, entouré de nombreuses façades toutes plus colorées les unes que les autres. La plupart des rues de Gdansk sont "gardées" par d'imposantes portes. Sur la Voie Royale, il s'agit de la porte dorée ("Brama Zlota"), sur laquelle on peut lire la maxime "les petites républiques croissent dans la concorde, les grandes disparaissent dans la discorde".

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Les façades de la ville, vues depuis le petit port. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    La voie Royale. Au fond : l'hôtel de ville. 

     

    Sur la voie Royale, certaines façades sont plus remarquables que d'autres. C'est le cas de la maison dorée, une maison construite en 1609 : 

    Voyage en Pologne - Eté 2013h

    La maison dorée. Les petits bustes représentent les rois Polonais. 

    Les statues au sommet représentent quant à elles : Cléopâtre, Oedipe, Achille et Antigone. 

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Au coeur de la ville, on peut admirer le Grand Arsenal ("Wielka Zbrojownia"), dont la façade monumentale est un bel exemple de l'influence de la Renaissance flamande. Il a été édifié entre 1600 et 1605, et représente des motifs militaires. Autrefois, ce bâtiment servait de dépôt d'armes et de poudres. 

     

    Autre bâtiment superbe à ne pas manquer à Gdansk : la Basilique Notre-Dame. Sa construction dura 159 ans, entre 1343 et 1502 ! C'est une cathédrale magnifique, où l'on peut notamment admirer un crucifix de 4 mètres, avec le visage du Christ exprimant la souffrance et le pardon. Les orgues baroques sont elles aussi très belles, mais elles ont du être reconstruites après la guerre, la basilique ayant été partiellement détruite. Pour donner une idée de sa taille, la basilique Notre-Dame peut accueillir 25.000 personnes.

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Basilique Notre-Dame

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    A Gdank, il y a un endroit où il fait bon se promener : les quais de la Motlawa, qui s'ouvrent avec une autre porte de la ville : la Porte Verte ("Brama Zielona"). 

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Les quais de la Motlawa

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    La porte Verte

     

    En se promenant sur les quais de la Motlawa, on tombe sur une rue appelée la rue Mariacka, autrement baptisée "la rue de l'ambre". Dans cette rue, on trouve, les unes à côté des autres, toutes les boutiques qui vendent des bijoux, des objets, ou même simplement des pépites à l'état brut, en ambre. Gdansk est en effet connue pour son ambre, qui est ramassée en abondance sur les bords de la Baltique. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    La rue Mariacka

     

     

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    A quelques kilomètres de Gdansk se trouve SOPOT, une station balnéaire très appréciée des familles Polonaises. Nous y avons passé une journée à faire de la bronzette et quelques baignades dans la Baltique. 

     

    Gdansk, c'est aussi le berceau de Solidarnosc, et l'on peut y visiter le Musée Solidarnosc. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Solidarnosc : Tout commença en réalité par 4 mots qui firent frémir le bloc soviétique. 4 mots qui encouragèrent les Polonais à conquérir leur liberté. 4 mots prononcés par le tout nouveau pape Jean-Paul II, s'adressant directement à ses compatriotes prisonniers du joug communiste. 4 mots libérateurs : "N'ayez pas peur !". L'histoire de Solidarnosc est déjà en marche. 
     

    Les Polonais ont reçu le message. Soutenus par le pape, ils ont suivi son encouragement et, le 14 août 1980, entamèrent une gigantesque grève : près de 177 grèves éclatèrent dans tout le pays. 

    Dès le 14 août au petit matin, des jeunes gens distribuent des tracts dans toutes les rues de la ville. A l'intérieur du chantier naval, trois jeunes ouvriers sortent des vestiaires avec des banderoles appelant à la grève. Ils sont bientôt suivis par des centaines d'ouvriers. 

    Dans le même temps, un électricien de 36 ans franchit le mur d'enceinte et s'introduit dans le chantier naval de Gdank, dont il fut licencié quelques années auparavant. Il se nomme Lech Walesa et sera  élu Président de la Pologne. 

    Face à ce mouvement de contestation, le régime communiste a répliqué en coupant les liaisons téléphoniques entre Gdansk et le reste de la Pologne. Ce qui inquiétait les dirigeants communistes, c'est que des médias étrangers étaient au courant. Mais surtout que des revendications politiques étaient avancées et que la grève prenait une ampleur inimaginable. Pour faire cesser les contestations, le pouvoir promit de fortes augmentations de salaire et la réintégration d'ouvriers licenciés. 

    Suite à ces promesses, Lech Walesa prit le micro pour annoncer la fin de la grève. Mais une conductrice de tramway se rua le lendemain sur lui en lui criant : "Vous nous avez vendus ! Maintenant ils vont écraser les autres entreprises comme des punaises". 

    Consternation et hésitation. Finalement, Lech Walesa reprend le micro : "Nous continuerons la grève, par SOLIDARITE". Solidarnosc est né, le premier syndicat libre du pays. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Lech Walesa. Photo exposée au musée Solidarnosc

    Le comité de grève rédige alors 21 propositions, qui inquiétèrent une nouvelle  fois le régime. 

    En réaction, le Parti adresse un communiqué : "Les éléments antisocialistes présents dans les comités de grève ont avancé des revendications politiques et des slogans hostiles qui sont en réalité une atteinte aux fondements du régime de la Pologne populaire. L'exigence de syndicats libres est une manière d'obtenir la possibilité institutionnelle de conduire des actions antisocialistes". 

    C'était pas faux. 

    Dès lors, la dictature communiste sévit. Des arrestations se multiplient dans le pays. De Moscou arrivent des mises en demeure de mettre fin à la rébellion du peuple Polonais. Mais le pouvoir sait sue le recours à la force et à l'armée présente désormais de trop grands risques : à lui seul, le comité inter-entreprises de Gdansk compte 500 entreprises. Il propose alors de négocier : c'est la fameuse "table ronde", à laquelle participe Lech Walesa. Les accords de Gdansk sont signés le 31 août 1980, qui reprennent les 21 revendications des syndicalistes, notamment l'autorisation de syndicats indépendants et la reconnaissance du syndicat Solidarnosc. 

    Mais en 1981, fin de la trêve : le général Jarulzeski devient premier ministre. Après un long bras de fer, il interdit et réprime le syndicat Solidarnosc. Il fait emprisonner des milliers de militants syndicaux, dont Lech Walesa. L'état de guerre est proclamé. Dans les villes, les chars montent la garde. Les grèves sont strictement interdites, l'armée prend possession des usines. 

    La même année, Jean-Paul II échappe miraculeusement à une tentative d'attentat. L'Occident y voit la main du KGB. Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres. Pour lâcher du lest, le pouvoir libère Lech Walesa et accepte la visite du Pape, du 16 au 23 juin 1983. Il est accueilli par 2 millions de Polonais en liesse, dont certains brandissent le drapeau de Solidarnosc. Lech Walesa rencontre le Saint-Père. 

    L'état de guerre est supprimé le 22 juillet 1983. 

     

     

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     Photos exposées au musée Solidarnosc

     

     

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    Les 21 revendications de Solidarnosc sont affichées à l'entrée des chantiers navals  de Gdansk.

     

     

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     Le monument aux morts des ouvriers du chantier naval de Gdansk. 

    Il a été érigé à la mémoire des victimes du régime communiste. Ces 3 croix géantes de 40 mètres de haut furent inaugurées le 16 décembre 1980. Le pape Jean-Paul II est venu bénir ce monument en 1987. 

     

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    Plaques commémoratives pour les victimes du communisme, tombées depuis 1970.

     

    • La Mazurie 

    C'est "la région des lacs", où l'on trouve les villes de Gizycko et Mikolajki. Les lacs de Mazurie sont  une destination idéale pour des vacances en famille. Nous y avons fait du kayak et du voilier, et aussi fait des découvertes :

    Le Repaire du Loup :

    C'est un endroit dont on ne connaît en général pas l'existence. Il s'agit du QG d'Hitler, où ce dernier passa 3 ans 1/2 enfermé dans son bunker et y orchestra l'un des pires génocides de notre Histoire. Le Repaire du Loup fut le cerveau et le moteur de l'atroce machinerie nazie. 

    Les bunkers étaient dissimulés dans une forêt dense, et n'ont jamais été repérés par les avions alliés. Aujourd'hui, ils ne sont plus que des amas de béton. La nature y a repris ses droits, mais peine à dissimuler les fantômes du passé. 

    Le bunker d'Hitler, le plus imposant de tous, est à la mesure de sa paranoïa : murs hauts de 10 mètres, d'une épaisseur de 6 mètres. Le bunker faisait 600 m2. 

    Visiter le Repaire du Loup, c'est voir la guerre côté bourreaux, là où l'inimaginable barbarie des nazis a été élaborée. 

     

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     Le Repaire du Loup

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    Le bunker d'Hitler

     

    L'église Saint-Tilleul, "Swieta Lipka"

    A quelques kilomètres du Repaire du Loup, changement de décor et ambiance plus détendue : la magnifique église Saint-Tilleul. 

    C'est une magnifique église baroque, où la légende veut que la nuit avant son exécution, un condamné à mort se repentit en priant la Vierge Marie de le sauver. La Sainte-Vierge apparut au malheureux et lui demanda de sculpter une figure en bois. A l'aube, ses juges furent émerveillés par son chef d'oeuvre représentant la Vierge avec l'enfant Jésus. Ils y virent une intervention divine et libérèrent le prisonnier. Ce dernier installa alors sa sculpture dans la cavité d'un tilleul, d'où le nom de l'église "Saint-Tilleul". 

     

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    Les lacs de Mazurie:

     

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    •  Varsovie

    Varsovie est la capitale de la Pologne. Elle fut entièrement détruite par la guerre, et reconstruite pierre après pierre pendant 14 ans, entre 1949 et 1963. Cet acte de reconstruction fut récompensé par l'inscription de la ville au Patrimoine mondial de l'Unesco. 

    Belle revanche sur l'histoire : aujourd'hui, Varsovie est une capitale dynamique, et le plus grand centre économique d'Europe centrale. Autant dire que le temps passé à l'ombre de Moscou est bien révolu !

    La maison natale de Chopin, Zelazowa Wola

    Si vous passez par Varsovie, je vous conseille de faire un stop à Zelazowa Wola, à une soixantaine de kilomètres de là. C'est ici que se trouve la maison natale d'une grande figure Polonaise : Frédéric Chopin. Dans l'immense parc qui entoure la demeure, des hauts parleurs diffusent des mazurkas et autres morceaux célèbres du compositeur. 

     

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     La maison natale de Chopin

     

     

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    Le parc, où il fait bon flâner

     

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    Intérieur de la maison, où l'on trouve l'un des pianos ayant appartenu à Chopin

     

    La place centrale de Varsovie : le Rynek Starego Miasta

    Dans toutes les villes et les villages Polonais, la place centrale s'appelle toujours le "Rynek", que l'on pourrait traduire en français par "place du marché". Ici, le rynek se situe dans la vieille ville de Varsovie. Il est entouré de maisons bourgeoises, et l'ensemble est assez harmonieux. Il fait bon s'y arrêter prendre un verre à l'une des nombreuses terrasses de café de la place. 

     

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    Le château royal

    Ce Palais, reconstruit à l'identique dans les années 1970 après avoir été anéanti par la guerre, fut la résidence officielle des rois de Pologne à Varsovie. Aujourd'hui, le château royal accueille les cérémonies officielles. 

     

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    Sur la gauche se trouve la statue du Roi Sigismond III. Ce monument fut érigé en 1664 par le roi Ladislav IV, à la mémoire de son père, qui établit la capitale à Varsovie. Du haut de ses 22 mètres, le roi est censé voir venir les dangers et en avertir les habitants en levant son épée. 

     

    Le Palais présidentiel

    C'est l'Elysée Polonais. C'est dans ces murs que le Pacte de Varsovie fut signé, au plus fort de la guerre froide, en 1955. Il est la résidence des Présidents de la République depuis 1994. 

     

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    Le Palais de la Culture et de la Science

    Impossible de ne pas voir cet imposant bâtiment. En pleine guerre froide, Staline voulut montrer la puissance de l'URSS et défier les grands buildings américains. Il fit construire cet édifice à la gloire du socialisme, haut de 237 mètres. 

    Associé pendant des années à la présence soviétique, ce bâtiment engendre toujours des sentiments contrastés chez les Polonais. Edifié en pleine reconstruction de la ville, son inutilité était criante face au manque cruel de logements. 

    Là encore, revanche sur le passé : cet emblème du socialisme est désormais entouré de tours de verre et d'acier qui ont poussé comme autant d'emblèmes du capitalisme. Le siège de l'ancien parti communiste abrite désormais la Bourse de Varsovie et des sociétés financières. Des panneaux publicitaires recouvrent d'austères façades staliniennes. Une façon de tourner définitivement la sombre page du communisme. 

     

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    Le Palais de la Culture et de la Science

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    Le musée Chopin

    A ne pas confondre avec la maison natale de Chopin. Il s'agit d'un musée à Varsovie dédié à la vie du compositeur. Sa musique y est à l'honneur : on écoute dans des casques ses plus belles oeuvres, tout en parcourant des partitions sur des livres interactifs installés sur des pupitres. Le musée présente une foule de documents et d'objets sur toute la vie de Chopin. On y trouve aussi le dernier piano du musicien. 

     

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    Le dernier piano de Chopin

     

    Petite présentation de la vie de Chopin

    Chopin composa ses premières oeuvres dès l'âge de 7 ans. Dès son plus jeune âge, il fut de constitution maladive. On pense aujourd'hui qu'il a traîné toute sa vie la tuberculose ou la mucoviscidose. 

    Dans les années 1829-1831, il parcourut l'Europe : Vienne, Prague, Munich, avant d'arriver à Paris, où il resta jusqu'à sa mort en 1849. 

    Paris plut à Chopin. Très rapidement, il noua des contacts avec d'autres musiciens : Liszt, Berlioz, Mendelssohn... Dès le mois de février 1832, Chopin donna son premier concert parisien, qui fut acclamé par le public. Il commença à connaître le succès, à plaire aux femmes et à susciter la jalousie des hommes. Il fréquente les cercles les plus huppés de la capitale française, ses oeuvres sont publiées dans toute l'Europe. 

    Lors d'une soirée chez la comtesse d'Agoult, la maîtresse de son ami Frantz Liszt, Frédéric Chopin rencontra George Sand. Si l'on connaît leur histoire d'amour, ce n'est pas peu de dire qu'elle n'a pas commencé sur un coup de foudre, bien au contraire : Chopin trouva cette femme repoussante, pas féminine ; elle portait des vêtements masculins, était allée jusqu'à se choisir un prénom masculin,elle se fichait des convenances et fumait beaucoup, elle avait de nombreux amants qu'elle ne cherchait même pas à cacher. Les moeurs de cette femme ne plurent pas à Chopin. Pourtant, peu à peu, Chopin finit par faire partie du cercle d'amis intimes de l'écrivain, et leur liaison commença en 1838. Elle dura 9 ans, jusqu'en 1847. 

    En 1848, Chopin donna son dernier concert parisien devant un large auditoire à la salle Pleyel. Il partit ensuite s'installer pendant un an en Angleterre pour fuir la révolution de février 1848. Il joua ses oeuvres devant la Reine Victoria. Il y recentra aussi Charles Dickens. 

    Chopin rentra en France en 1849. Il reçu le dernier sacrement en octobre, puis son agonie dura encore 3 jours. Avant sa mort, on fit un moulage de sa main gauche, qui est aujourd'hui exposé au musée Chopin de Varsovie. Chopin mourut le 17 octobre 1849, à seulement 39 ans. La messe de funérailles fut célébrée à l'église de la Madeleine à Paris. Frédéric Chopin est enterré au Père-Lachaise, mais son coeur repose dans une église de Varsovie, conformément à ses dernières volontés. 

     

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    Eglise à Varsovie, où est conservé le coeur de Chopin

     

    Le ghetto de Varsovie

    Si Varsovie est une ville moderne, elle garde néanmoins les cicatrices douloureuses de son passé, et notamment les vestiges du sombre ghetto de Varsovie. 

    30% de la population de Varsovie était Juive à la veille de la seconde guerre mondiale. Dès l'invasion de la Pologne, les nazis imposèrent le port de l'étoile de David, interdirent aux Juifs de voyager et de faire commerce. Ce fut le début d'une des périodes les plus terribles de l'Histoire : la Shoah. Je conseille à tous les imbéciles négationnistes d'aller faire un tour dans les vestiges de ce ghetto ainsi qu'au camp d'Auschwitz-Birkenau (dont je parlerai plus tard)... Garder les traces de ce passé est encore le meilleur moyen de lutter contre le négationnisme. 

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    Le ghetto de Varsovie fut le plus important ghetto juif de la seconde guerre mondiale. En septembre 1939, l'armée Allemande attaque et occupe la Pologne.Dès octobre, les premiers ghettos sont créés pour y enfermer les Juifs. C'était l'antichambre des camps de la mort. Celui de Varsovie fut créé le 12 octobre 1940, et a rassemblée 380.000 personnes, dont 350.000 Juifs. 

    Les conditions étaient inhumaines ; la faim et le froid accablaient les habitants, la mort est quotidienne, les corps sont privés de sépulture et d'enterrement, ils sont jetés dans une fosse commune. 

    A l'été 1942 commence ce que les nazis appelèrent le "repeuplement vers l'est", qui n'était rien d'autre que la déportation vers les camps. La première vague de déportation ramena la population du ghetto à 70.000 habitants. Les rafles se font de jour comme de nuit. L'horreur absolue. Les habitants du ghetto sont conduits vers la "Umschlagplatz", la gare de triage de Varsovie, reconvertie en centre de rétention où s'entassent jusqu'à 80.000 personnes attendant leur chemin sans retour vers la mort. 

     

     

     

     

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    La rue Prozna. Cet immeuble délabré est l'un des seuls à avoir échappé à la destruction du ghetto puis aux bulldozers de la reconstruction. La fondation américaine JRF (Jewish Renaissance Foundation) a racheté le bâtiment. Les fenêtres murées ont été recouvertes de portraits des anciens habitants du ghetto. Un endroit qui prend aux tripes : cette petite fille, ce petit garçon, cette femme, cet homme : on aurait tous pu être à leur place, ça aurait pu être n'importe qui d'entre nous, si nous étions nés comme eux au mauvais endroit, au mauvais moment. 

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Umschlagplatz. La gare d'embarquement vers les camps. Aujourd'hui, il ne reste rien de cette gare, hormis ce monument de marbre. 

    Sur le mur latéral est inscrit le verset du Livre de Jol, en Hébreu : "Terre, ne cache point mon sang pour que mon cri ne cesse jamais". 

     

     

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    Plaque commémorative sur les murs du monument de l'Umschlagplatz : "Le long de cette voie de souffrance et de mort, plus de 300.000 juifs furent conduits en 1942-1943 du ghetto de Varsovie aux chambres à gaz des camps d'extermination nazis". 

     

    • La petite Pologne : les églises en bois 

     

    Nous quittons Varsovie et continuons à descendre vers le sud. Là, nous allons traverser une région qui s'appelle la "Petite Pologne", connue pour ses magnifiques églises en bois, pour la plupart classées au Patrimoine mondial de l'Unesco.

    Ces églises sont de véritables bijoux, construits aux quinzième et seizième siècles. Si elles sont encore nombreuses à travers le pays et notamment dans la campagne Polonaise, certaines n'ont malheureusement pas survécu au temps, aux incendies, et parfois aussi au vandalisme.

     

    Eglise Sainte-Ursule, à Gosprzydowa :

    Cette église fut construite en 1694. Sur le magnifique maître-autel figurent deux tableaux de Notre-Dame-de-Gosprzydowa :

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Eglise Sainte-Ursule, Gosprzydowa. 

     

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    Eglise Saint-Léonard, à Lipnica Murowana :

    Elle date du 15ème siècle, et présente comme ses soeurs une très belle architecture en bois. C'est l'une des plus anciennes et aussi l'une des mieux conservées. A l'intérieur se trouvent des peintures précieuses ; les murs et les plafonds sont décorés de peintures datant d'époques différentes. C'est juste de toute beauté !

    Elle a été classée au Patrimoine de l'Unesco en 2003

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     Eglise Saint-Léonard, Lipnica Murowana

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     Intérieur de l'église Saint-Léonard, Lipnica Murowana (les deux photos ci-dessus et ci-dessous)

     

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     Eglise Saint-Michel Archange, à Binarowa

    Elle fut édifiée vers 1500. L'intérieur offre une profusion de sublimes fresques sur les murs et les plafonds. Celles de la nef et du choeur sont les plus anciennes, elles ont été réalisées au pochoir au début du 16ème siècle. 

    Une merveille qui a été classée au Patrimoine mondial de l'Unesco en 2003.

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Eglise Saint-Michel Archange, à Binarowa 

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    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Intérieur de l'église Saint-Michel Archange de Binarowa. 

    Ci-dessous : Dans le choeur de cette église, en deux rangées, se succèdent les 21 scènes de la Passion du Christ. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

     

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    Ci-dessus : détail d'une fresque, église Saint-Michel Archange (Binarowa)

     

    • Zakopane - Les montagnes Tatras 

    Après avoir visité la Petite Pologne et ses joyaux en bois, nous poursuivons notre route plus au sud, vers la frontière Slovaque. Nous allons pendant plusieurs jours faire de la randonnée dans les Tatras, les montagnes chères à Jean-Paul II, qui était féru de randonnées et de kayak (il était d'ailleurs surnommé "le sportif de Dieu"). 

    Les Tatras constituent le massif le plus beau des Carpates. Le sommet le plus haut se situe à 2.499 mètres d'altitude.

    La ville où l'on s'installe en général comme point de chute pour les randonnées s'appelle Zakopane. C'est un peu l'équivalent de Chamonix chez nous pour ceux qui viennent randonner en été dans les Alpes. Zakopane est une petite station très touristique, et très appréciée des Polonais qui viennent y passer des vacances en famille. 

    Voici quelques photos prises durant nos randonnées dans les Tatras:

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

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    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Photo ci-dessous : Dans ce pays très croyant et très pieux, la Foi fait partie du quotidien des Polonais. Les églises sont partout, y compris en pleine montagne, au bout d'un sentier de randonnée. Après une petite randonnée d'une heure, nous sommes tombés sur cette église, où les randonneurs venaient s'agenouiller quelques minutes, le temps d'une prière à la Sainte-Vierge, avant de poursuivre leur randonnée. 

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    Photos ci-dessous : le lac Morskie Oko

    C'est un endroit très populaire en Pologne. Morskie Oko signifie "l'oeil de la mer". C'est un lac très beau, d'un bleu-vert émeraude qu'on ne se lasse pas d'admirer une fois que l'on y est. 

     

     

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Vierge aux abords du lac Morskie Oko. 

     

    • Cracovie

     

    Nous quittons les Tatras après plusieurs jours de randonnée pour rejoindre la dernière étape de notre périple : Cracovie. Une des plus belles villes d'Europe ! 

    Cracovie est une ville magnifique. Contrairement à Varsovie, elle est restée intacte et n'a pas été détruite par la guerre. C'est une véritable vieille ville, épargnée par les affres de l'Histoire. 

    Sous le règne de Casimir le Rénovateur, au 11ème siècle, Cracovie était la capitale du royaume Polonais. Elle demeura capitale jusqu'au 16ème siècle. A partir du 16ème siècle, Varsovie devint la capitale Polonaise. L'une des plus grandes universités européennes se situe à Cracovie : l'Université de Jagellonne. Plusieurs intellectuels et scientifiques de renom y ont suivi leurs brillantes études, dont un certain Nicolas Copernic. 

    Aujourd'hui, Cracovie, joyau d'Europe centrale, demeure le coeur cultivé de la Pologne, où réside une bonne partie de l'élite intellectuelle Polonaise. 

     

    La place la plus célèbre de Cracovie est le Rynek Glowny, la place du vieux marché. C'est une place superbe, où l'on peut admirer notamment la basilique Notre-Dame-Sainte-Marie, et la halle aux draps. 

    Des calèches attendent les touristes pour un petit tour romantique de la ville, de nombreuses terrasses de café nous tendent les bras pour une petite pause ; c'est à la fois un endroit très animé et un endroit où règne une certaine douceur de vivre. En tout cas, c'est vraiment l'endroit incontournable lorsque l'on visite Cracovie.

    Je dois vous avouer que j'ai eu un gros coup de coeur pour cette ville magnifique !

     

    Le Rynek Glowny - la halle aux draps - la basilique Notre-Dame Sainte-Marie :

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Photos ci-dessus (en arrière plan) : la basilique Notre-Dame Sainte-Marie. Elle a d'abord été édifiée au 11ème siècle puis détruite lors des invasions Tatares. Elle a subi trois reconstructions avant de renaître en 1355. 

    Entre 1952 et 1957, Karol Wojtyla y fut prêcheur et confesseur. Une fois élu pape, il y revient 3 fois, et en 1991, il y célébra une messe au cours de laquelle il béatifia Aniela Salawa, une humble servante qui, dans les mois précédant sa mort en 1922, reçu de son ange gardien d'ultimes consolations après une vie difficile et miséreuse.

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     Le trompettiste de Notre-Dame : Toutes les heures, 24h/24 et 7j/7 (ce sont les pompiers de Cracovie qui se relaient pour cette tâche), un trompettiste se met à la fenêtre de la tour de la basilique Notre-Dame, sur le Rynek Glowny, pour jouer de la trompette pendant quelques minutes, avant de s'arrêter d'un coup sec. Le samedi à midi pile, ces quelques notes sont retransmises en direct sur la radio locale. Explication : la ville fut saccagée en 1241 par les Tatars, qui s'en sont emparés par surprise. En souvenir de cette cuisante défaite, une sonnerie de trompette reproduit la sonnerie que le guetteur de l'époque jouait pour annoncer l'arrivée des Tatars dans la ville. Les Tatars lui lancèrent une flèche en plein dans la gorge pendant qu'il donnait l'alerte, sa sonnerie s'interrompant donc brusquement. C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui encore, la sonnerie s'arrête net après quelques notes : en souvenir de la flèche ennemie qui vint se planter dans la gorge du guetteur. C'était il y a plus de 750 ans.

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     La halle aux draps : Il s'agit d'un marché couvert qui remonte au début du 14ème siècle. Il fut incendié en 1555 et fut reconstruit dans le style renaissance. Ses arcades actuelles furent rajoutées au 19ème siècle. La halle aux draps accueille aujourd'hui une multitude de boutiques, et de nombreux commerces d'artisanat local. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     Le château et la cathédrale de Wawel :

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    C'est au château royal de Wawel que se déroulait le couronnement des Rois de Pologne. C'est un coeur historique, le château ayant été pendant plusieurs siècles le centre politique et administratif du pays. Même après la décision du Roi Sigismund III de transférer, en 1596, la capitale à Varsovie, les Rois et les Princes continuèrent de se faire enterrer dans la cathédrale du château de Wawel, de même que les plus grands poètes et héros de la Nation. 

    Le père Karol Wojtyla fut consacré évêque dans la cathédrale de Wawel le 28 septembre 1958, jour de la Sainte-Wenceslas, Saint-Patron de la cathédrale. Une fois élu pape, Jean-Paul II s'est rendu 7 fois dans la cathédrale de Wawel au cours de son pontificat, notamment l'année du 900ème anniversaire du martyre de Saint Stanislas, où il pria sur sa tombe. 

    Les photos sont interdites à l'intérieur, mais sachez qu'on y trouve les tombeaux des Rois et Reines de Pologne, notamment celui de la Reine Edwige, l'épouse du premier Roi de la dynastie Jagellion. De nombreuses chapelles abritent les sarcophages, dont celui de Kazimiertz le Grand, Roi de Pologne dont on raconte qu'il "trouva la Pologne faite de bois et la laissa en pierre", car la cathédrale fut achevée sous son règne. 

     

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    Jean-Paul II :

    Cracovie est "LA" ville de Jean-Paul II. Elle est la seule ville au monde à réunir tous les lieux liés à sa vie. Il y a ici les endroits qui l'ont vu tour à tour étudiant, ouvrier, acteur de théâtre, poète, séminariste, prêtre, aumônier des jeunes, évêque, archevêque et enfin chef de l'Eglise Catholique. 

    Les Polonais vouent une admiration pour "leur" pape, érigeant des statues, des plaques commémoratives en de nombreux endroits. Son portrait est dans toutes les églises, et son nom a été donné à de nombreux lieux publics, comme l'aéroport de Cracovie, qui s'appelle l'aéroport Jean-Paul II. 

    J'ai eu la chance d'assister au JMJ en 2002, à Toronto, les dernières qu'a célébrées Jean-Paul II, autour duquel près d'un million de jeunes du monde entier se sont rassemblés pour prier avec lui, recevoir sa bénédiction et entendre son message. Donc forcément, me retrouver dans les lieux où il vécut plusieurs années ne pouvait pas me laisser insensible ! 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    L'archevêché de Cracovie, rue Kanonicza. Il est aujourd'hui transformé en musée. le père Karol Wojtyla y vécut en tant qu'évêque entre 1958 et 1967. On peut y voir les objets et tenues ayant appartenu à Jean-Paul II.

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

    Photo exposée à l'archevêché de Cracovie

     

    •  Auschwitz-Birkenau

    Il est impossible de faire un séjour à Cracovie sans faire un détour, à environ 60 km de là, par le terrible camp de la mort, symbole du génocide nazi, Auschwitz-Birkenau. 

    Seule une visite de cet endroit de malheur peut faire réaliser l'ampleur de l'abomination qui s'est emparée de l'Europe il n'y a pas si longtemps. 

    Seule une visite de cet endroit permet de rendre hommage à ces milliers de victimes qui auraient pu être l'un de nous, et qui ont péri dans des conditions effroyables. 

    Au début, les prisonniers qui partaient en direction de la ville d'Auschwitz étaient des prisonniers de guerre ou des prisonniers de droit commun, arrêtés par la Gestapo. Mais dès 1942, les nazis organisèrent la "solution finale", c'est-à-dire l'extermination systématique de toute personne n'appartenant pas à la "race supérieure", la "race aryenne" : juifs, mais aussi homosexuels, handicapés mentaux et moteur, tziganes, etc. 

    Les premières victimes furent acheminées au mois de mars 1942, en provenance de France et de Slovaquie. Les nazis avaient annoncé un "déplacement des populations vers l'est". On vendait aux futures victimes des parcelles de terrain qui n'existaient pas, et on leur promettait un emploi qui n'existait pas davantage. La présence de vaisselle et de cirage dans les bagages des victimes montre que beaucoup d'entre elles n'avaient pas pris conscience de la nature réelle du déplacement qu'on leur imposait. 

    Une fois arrivées à la gare, les victimes étaient entassées sans possibilité de s'échapper dans des wagons à bestiaux fermés hermétiquement. Durant le trajet (pouvant durer plus de 10 jours, sur plus de 2.400 km), les prisonniers n'avaient rien à manger ni à boire ; les plus fragiles (femmes, enfants, malades, vieillards) mouraient avant d'arriver au camp. 

    Les trains, en arrivant au camp, s'arrêtaient à une rampe aménagée, à proximité des chambres à gaz de Birkenau (juste à côté d'Auschwitz). Les "kapos" (prisonniers chargés d'assurer l'encadrement) procédaient ensuite à la sélection des individus : les plus solides étaient envoyés dans les camps de travail et les usines pour y travailler. Les autres (femmes, enfants, bébés ...) étaient envoyés dans les chambres à gaz. 

    A coups de bâtons et de crocs de chiens, les SS précipitaient plus de 2.000 personnes entièrement nues dans une chambre de 210 m2. Le Zyklon B, un puissant et toxique insecticide, était diffusé par des lucarnes installées au plafond. Au bout de 20 minutes d'asphyxie par gaz, les SS ouvraient les portes des chambres à gaz, et dépouillaient les cadavres de leurs bijoux précieux et de leurs dents en or afin d'en faire commerce. 

    Ensuite, les cadavres étaient transportés dans des fours crématoires ou brûlés en plein air. Les cendres des victimes étaient utilisées comme engrais ou dispersées dans les lacs environnants. 

    D'autres prisonniers ont été tués par fusillade, pendaison ou encore par injection de phénol dans le coeur. 

    Les enfants n'ont pas été épargnés par cette horreur sans nom : 216.000 enfants, y compris des bébés, venus de toute l'Europe, ont été gazés par les bourreaux nazis. 

    Les autres détenus, les plus solides, étaient employés aux travaux forcés dans le camp ou dans les usines avoisinantes. Les conditions de détention et de travail étaient tellement inhumaines que la plupart mouraient au bout de quelques jours, de maladie et/ou d'épuisement, de faim et de soif. Ce n'était en réalité rien d'autre qu'une autre forme de mort programmée, cette fois par épuisement. Une fois inaptes à la tâche car trop épuisés, les prisonniers étaient exécutés ou gazés, s'ils n'avaient pas déjà succombé. 

    Rien n'était laissé au hasard dans l'organisation méthodique du génocide nazi. 

    Dans l'enceinte du camp, les nazis avaient aménagé un "hôpital" ; nom donné en réalité au laboratoire de Mengele, qui y fit des expériences abominables sur les détenus. Il s'intéressait notamment au jumeaux, et cherchait à travers eux le moyen de reproduire deux fois plus vite la race aryenne. Il pratiqua des expériences barbares destinées à stériliser massivement les femmes et les hommes afin de "mettre fin à leur reproduction". 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    On pénètre dans le camp d'Auscwitz par le portail tristement célèbre où est inscrite la cynique inscription "Arbeit Macht Frei", le travail rend libre. 

    Le camp est composé de "blocks", ces bâtiments en brique rouge, aujourd'hui transformés en salles d'exposition. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     On y trouve, exposés derrière une vitrine, des objets ayant appartenu aux victimes : chaussures, valises, lunettes... On y trouve aussi, et ça donne la chair de poule, les cheveux des victimes. Ces dernières étaient en effet rasées sous des prétextes d'hygiène ; leurs cheveux servaient ensuite aux nazis pour confectionner chapeaux et tapis. 

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    Depuis Auschwitz, on rejoint le camp de Birkenau en 2-3 minutes de bus. 

    C'est dans le camp de Birkenau que la majorité des victimes ont péri. On y trouve, notamment, la sinistre voie ferrée et son terminus, et un wagon a bestiaux qui a réellement transporté des milliers de victimes vers la mort. 

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

     

    On trouve, sur le site de Birkenau, un monument à la mémoire des victimes, inauguré en 1967 : 

    "Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d'hommes, de femmes et d'enfants, en majorité des juifs de divers pays d'Europe, soit à jamais pour l'Humanité un cri de désespoir et d'avertissement". 

    Voyage en Pologne - Eté 2013

     

    Après la guerre, nombreux ont été ceux qui ont dit : plus jamais ça, plus jamais l'horreur. Malheureusement, le génocide nazi et le traumatisme qu'il a laissé dans la mémoire collective n'a pas empêché les génocides postérieurs d'être perpétrés, notamment le génocide de la presque totalité de la population Cambodgienne par les Khmers Rouges, face auquel, en France, on a simplement décrété qu'il "fallait laisser l'expérience cambodgienne aller à son terme" et contre lequel nous n'avons pas levé le petit doigt malgré l'avertissement du génocide nazi 30 ans plus tôt. Des milliers de cambodgiens ont subi des atrocités aussi terribles que les victimes des nazis. Sous le regard indifférent de la France et de ses intellectuels. 

     

     

    La visite de camps a une charge émotionnelle intense. Même s'ils pensent être préparés, de nombreux visiteurs s'effondrent en larmes au sortir de la visite. 

    Il faut garder à l'esprit qu'à Auscwitz et Birkenau, les murs parlent plus qu'ailleurs. Leur écho y est terriblement lourd, tant la masse de souffrance humaine, de désespoir et d'horreur que renferme ce lieu est infinie. 

     

     

     

     


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